6 octobre 2017

[Maximilien Bernard - Riposte Catholique] Le cardinal Ricard et la Fraternité Saint Pie X

SOURCE - Maximilien Bernard - Riposte Catholique - 6 octobre 2017

Sur la lettre adressée au pape courant juillet et restée sans réponse et signée notamment par Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité Saint Pie X, Mgr Jean-Pierre Ricard, membre de la commission pontificale Ecclesia Dei, déclare :

“J’ai vu tous les efforts que le pape Benoît XVI a fait pour essayer d’accueillir le plus possible la Fraternité. Le point qui avait achoppé à ce moment-là n’était pas la liturgie puisque dans l’Eglise, vous avez un certain nombre de communautés qui célèbrent aussi selon ce rite. Ce qui a fait achopper, c’était la reconnaissance de l’autorité du Concile Vatican II”. 
“Depuis, le pape François a fait des gestes unilatéraux même s’il n’y avait pas forcément de réponse. Et je crois qu’un certain nombre de prêtres de la Fraternité y ont été sensibles. Le premier geste a été durant l’année de la Miséricorde de dire que les prêtres de la Fraternité pouvaient donner l’absolution, ce qui reconnaissait donc leur sacerdoce. Le second geste a été d’accueillir des prêtres de la Fraternité au cours de célébrations des mariages”. 
“Je sens qu’il y a débat au sein de la Fraternité. Tout le monde n’est pas d’accord. J’ai rencontré un certain nombre de prêtres de la Fraternité qui souhaiteraient vraiment un accord avec Rome. D’autres, pas du tout. Et puis la personnalité du pape François est ressentie de façon ambivalente. Certains de ses gestes et de ses paroles irritent un certain nombre de membres qui restent sur la réserve. C’est maintenant aux responsables, et notamment Mgr Fellay, de dire ce qu’ils souhaitent. Ils vont avoir l’an prochain un grand chapitre qui orientera l’avenir. Ce sera un moment décisif pour savoir s’ils renouent avec la communion, ou s’ils prennent l’autre route”. 
“A Rome on ne donne pas trop d’importance à ces interpellations qui se veulent filiales, mais qui restent intransigeantes. Elles oublient quand même qu’il y a eu deux synodes qui ont réfléchi avec de nombreux évêques et théologiens. De dire comme ça : ‘vous avez écrit des hérésies’. A mon avis c’est très léger.“. 
“C’est vrai que Mgr Fellay a durci un peu. Mais on sait qu’il a d’autres fois alterné des moments de position un peu dure à des moments où il était plus ouvert. On verra ce qui l’emportera.”